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FAQ : Gestion des déchets

La gestion des déchets est un enjeu majeur pour l’industrie agroalimentaire. Ce  secteur, qui transforme des matières premières en produits destinés à la consommation humaine, génère une quantité significative de déchets à chaque étape de la production. 

Ces déchets, s’ils ne sont pas correctement gérés, ont des conséquences néfastes sur l’environnement, la santé publique et la réputation de l’entreprise. De plus, une mauvaise gestion des déchets peut entraîner des coûts supplémentaires pour l’entreprise en termes de traitement, de pénalités réglementaires ou de manque à gagner grâce aux opportunités de valorisation. 

Cette FAQ a été conçue pour aider les responsables QHSE à comprendre et à aborder efficacement la question de la gestion des déchets dans leurs unités de production. Elle vise à fournir des réponses claires et concises aux questions les plus courantes, tout en offrant des orientations sur les meilleures pratiques à adopter.

Présentation générales des déchets

Selon la législation française, un déchet est défini comme toute substance ou objet dont le détenteur se défait, veut se défaire ou est contraint de se défaire, conformément à l’article L. 541-1-1 du Code de l’environnement. Dans le contexte de l’industrie agroalimentaire, cette définition englobe une multitude d’éléments, allant des sous-produits de fabrication aux aliments non conformes, en passant par les emballages défectueux ou les matières premières inutilisées. Ces déchets peuvent être d’origine organique, tels que les résidus de transformation, ou inorganique, comme certains types d’emballages. Face à cette production de déchets, l’industrie agroalimentaire française est soumise à des obligations strictes en matière de gestion, de tri, de valorisation et d’élimination, visant à réduire l’impact environnemental et à favoriser une approche d’économie circulaire.

Une usine agro-alimentaire, en raison de la diversité de ses activités, génère une variété de déchets. Voici les principaux types :

Déchets organiques : Ces déchets proviennent des résidus de transformation des matières premières comme les fruits, légumes, viandes, produits laitiers, et autres. Ils sont souvent compostables ou peuvent être valorisés en biogaz.

Déchets d’emballage : Au cours du processus de conditionnement, des déchets tels que les plastiques, cartons, verres et métaux peuvent être produits. Ces matériaux, s’ils sont triés correctement, sont souvent recyclables.

Déchets chimiques : Issus des produits de nettoyage, désinfectants et autres substances chimiques utilisées pour assurer l’hygiène et la sécurité alimentaire. Ces déchets nécessitent un traitement spécifique pour éviter toute contamination.

Déchets électroniques : Avec la modernisation des équipements, les usines produisent également des déchets électroniques, comme les machines hors d’usage ou obsolètes. Ces déchets doivent être traités conformément à la réglementation en vigueur pour le recyclage des équipements électriques et électroniques.

Déchets divers : Il s’agit de tous les autres déchets non classifiés ci-dessus, comme les déchets de bureau, matériaux non recyclables, etc. Leur gestion dépend de leur nature et de leur potentiel de recyclage ou de valorisation.

Les déchets organiques sont principalement composés de matières biodégradables issues de sources végétales ou animales. Ils peuvent être identifiés par leur nature périssable et sont généralement humides, contrairement aux déchets non organiques qui sont souvent secs et non biodégradables.

Réglementation des déchets

La gestion des déchets en France est encadrée par un ensemble de lois et de directives visant à protéger l’environnement et à promouvoir une économie circulaire. Le Code de l’environnement, notamment ses articles L541-1 à L542-14, établit les principes fondamentaux de la prévention et de la gestion des déchets. 

La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte du 17 août 2015 renforce ces principes en mettant l’accent sur la réduction des déchets et le recyclage. Dans le secteur agroalimentaire, ces réglementations ont une importance particulière étant donné la quantité significative de déchets produits. 

La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (loi AGEC) du 10 février 2020 est venue compléter ce cadre réglementaire en introduisant des mesures spécifiques pour réduire le gaspillage alimentaire dans les usines et favoriser le réemploi et le recyclage. 

Au niveau européen, la directive 2008/98/CE sur la gestion des déchets, ainsi que sa directive modificative (UE) 2018/851, introduisent des mesures sur l’économie circulaire, imposant aux États membres, dont la France, des objectifs ambitieux en matière de gestion des déchets. Les usines agroalimentaires françaises, en réponse à ces réglementations, ont dû adapter leurs processus et mettre en place des stratégies efficaces pour minimiser leur empreinte écologique.

La gestion des déchets dans les usines agroalimentaires est soumise à diverses obligations réglementaires, qui peuvent varier en fonction de sa taille, de ses activités spécifiques, et des lois en vigueur à un moment donné. Cependant, voici quelques-unes des obligations réglementaires courantes auxquelles les usines agroalimentaires doivent souvent se conformer :

Le tri à la source est une obligation du producteur de déchets pour faciliter le processus de valorisation en garantissant que les matériaux recyclables ou compostables sont collectés de manière appropriée et dirigés vers les filières adéquates.

Les entreprises sont tenues de tenir un registre des déchets, qui doit contenir des informations détaillées sur la quantité, le type, la nature et la destination finale des déchets produits. Ce registre doit être mis à jour régulièrement.

Les entreprises doivent effectuer une déclaration GEREP (Gestion Électronique des Registres des Émissions Polluantes) pour fournir des informations sur leurs émissions de polluants dans l’air, l’eau et le sol. Cette déclaration peut inclure des informations sur les déchets produits.

Les usines agroalimentaires peuvent avoir besoin d’obtenir des autorisations environnementales spécifiques en fonction de la taille de leurs installations et de la nature de leurs activités. Ces autorisations peuvent contenir des exigences spécifiques en matière de gestion des déchets.

Les entreprises sont tenues de trier et de valoriser certains types de déchets, tels que le plastique, le verre, le papier, le carton et les biodéchets, conformément à la réglementation.

en France, la norme ISO 14001 est largement reconnue pour son approche du management environnemental, y compris la gestion des déchets. De plus, le label “NF Environnement” est un écolabel français qui peut concerner certains produits ou services liés à la gestion des déchets. Il y a également le label “Entreprises engagées pour la nature” qui reconnaît les entreprises ayant adopté des démarches environnementales significatives.

Valorisation et traitement des déchets

Le recyclage des plastiques varie selon leur nature. Le PE, utilisé pour les sacs et bouteilles, est transformé en granulés après tri, lavage et broyage. Le PET, des bouteilles de boissons, est trié, broyé, lavé puis converti en fibres ou emballages. Le PVC, présent dans les tuyaux et fenêtres, est isolé par flottation à cause de son chlore, puis refondu. Le PP, pour emballages et pots de yaourt, est également transformé en granulés après traitement. Enfin, le PS, utilisé pour barquettes et gobelets, est moins fréquemment recyclé à cause de sa densité, mais peut devenir isolant.

Le carton est principalement valorisé à travers la filière de recyclage papetière. Après collecte et tri, il est acheminé vers des usines spécialisées où il est transformé en pâte à papier recyclée. Cette pâte sert de base pour produire de nouveaux articles. La majorité du carton recyclé est utilisée pour créer de nouveaux cartons d’emballage. Il peut également être transformé en différents types de papiers, comme le papier journal ou le papier kraft. Une autre application notable est sa conversion en ouate de cellulose, un isolant pour le bâtiment. Certains articles de papeterie, tels que cahiers et blocs-notes, peuvent aussi être fabriqués à partir de carton recyclé. La valorisation du carton réduit la consommation de ressources naturelles, économise de l’eau et de l’énergie, et diminue les émissions de gaz à effet de serre, tout en limitant la mise en décharge et l’incinération.

La valorisation des déchets organiques en France repose principalement sur la transformation de ces déchets en ressources utiles. Une méthode courante est la méthanisation, qui permet de transformer les déchets organiques en biogaz, une source d’énergie renouvelable. Ce biogaz peut ensuite être utilisé pour produire de l’électricité, de la chaleur ou être injecté dans le réseau de gaz naturel. Une autre approche est le compostage, qui transforme les déchets organiques en compost, un amendement organique riche qui peut être utilisé pour enrichir les sols.

Vous souhaitez obtenir des informations sur la valorisation de vos déchets organiques ? Vous pouvez pendre rendez-vous avec un expert.

Le verre est l’un des matériaux les plus recyclables. Une fois collecté, il est acheminé vers un centre de tri où les impuretés, comme les bouchons ou les étiquettes, sont retirées. Le verre est ensuite broyé en “calcins”. Ces fragments subissent un processus de fusion dans des fours à haute température, puis sont moulés pour former de nouveaux objets en verre. Ce cycle peut être répété indéfiniment sans perte de qualité. Le recyclage du verre économise des ressources naturelles, réduit les émissions de CO2 et diminue la quantité d’énergie nécessaire à la production de nouveaux objets en verre.

La valorisation des déchets offre de nombreux avantages à la fois économiques et environnementaux. Sur le plan économique, elle permet de réduire les coûts associés à l’élimination des déchets en décharge et peut même générer des revenus grâce à la vente de produits issus de la valorisation, comme le biogaz ou le compost. Environnementalement, la valorisation réduit la quantité de déchets mis en décharge, diminue les émissions de gaz à effet de serre et favorise le recyclage des nutriments. De plus, elle contribue à la transition vers une économie circulaire en transformant les déchets en ressources.

Oui, en plus des méthodes traditionnelles comme la méthanisation et le compostage, de nouvelles technologies émergent en France et à l’international pour traiter les déchets organiques. Parmi elles, la pyrolyse hydrothermale, qui transforme les déchets organiques en biocarburant sous l’effet de la chaleur et de la pression. Il y a aussi la digestion anaérobie à température ambiante, une méthode qui permet de produire du biogaz sans avoir besoin de chauffer le digesteur. Ces technologies, bien que prometteuses, nécessitent encore des études et des investissements pour être déployées à grande échelle

Réduction des déchets à la source

Réduire la production de déchets à la source est une démarche proactive qui vise à minimiser la génération de déchets avant même qu’ils ne soient créés. Pour y parvenir, il est essentiel d’analyser en profondeur les processus de production afin d’identifier les étapes génératrices de déchets. Une fois ces étapes identifiées, des mesures peuvent être mises en place, telles que l’optimisation des procédés, l’utilisation de matières premières plus durables ou la mise en œuvre de technologies plus efficaces. Ainsi, on parle d’un principe d’éco-conception pour revoir la fabrication d’un produit de façon durable.

D’autre part, l’entreprise peut demander à ses fournisseurs de diminuer ses emballages pour in fine réduire les déchets liés à la livraison des matières premières.

Adopter une démarche de réduction à la source offre de nombreux avantages pour une usine. Sur le plan économique, cela permet de réaliser des économies en réduisant les coûts associés à la gestion, au traitement et à l’élimination des déchets notamment sur les DIB. 

Sur le plan environnemental, la réduction à la source diminue l’impact écologique de l’usine, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d’eau et d’énergie. 

Enfin, sur le plan de la réputation, une démarche proactive en matière de réduction des déchets peut renforcer l’image de l’entreprise auprès des clients, des partenaires et du grand public, en montrant son engagement en faveur de la durabilité

Formation et sensibilisation à la gestion des déchets

Sensibiliser et former votre équipe à une meilleure gestion des déchets commence par la création d’une culture d’entreprise axée sur la durabilité. 

Organiser des ateliers et des sessions de formation régulières peut aider à inculquer les bonnes pratiques. Inviter des experts ou des intervenants externes pour parler des enjeux environnementaux et des meilleures méthodes de gestion des déchets peut également offrir une perspective nouvelle et motivante. Il est également essentiel de montrer l’impact positif des actions de l’équipe, par exemple en partageant des statistiques sur la réduction des déchets. 

La mise en place d’un système de feedback où les employés peuvent partager leurs idées et suggestions pour améliorer la gestion des déchets peut également renforcer leur engagement.

Oui, il existe de nombreux outils et supports pédagogiques en France pour faciliter la sensibilisation à la gestion des déchets. Les vidéos éducatives, les infographies, les brochures et les guides sont d’excellents moyens de transmettre des informations de manière visuelle et engageante. 

De nombreuses organisations environnementales et agences gouvernementales comme l’ADEME proposent également des kits de formation et des ressources en ligne adaptés à différents secteurs, dont l’industrie agroalimentaire. Les jeux et simulations peuvent aussi être des outils efficaces pour enseigner les concepts de gestion des déchets de manière interactive. Enfin, les visites sur site, comme celles des centres de tri ou des installations de traitement des déchets, peuvent offrir une expérience pratique et éducative pour les équipes.

Partenariats et collaborations

Choisir un partenaire fiable pour la gestion des déchets est essentiel pour garantir une gestion efficace et conforme aux normes. Il est recommandé de mener une recherche approfondie sur les prestataires potentiels, en examinant leur réputation, leurs références et leur expérience dans le secteur agroalimentaire. Il peut être utile de solliciter des recommandations d’autres entreprises du secteur situées à proximité.

Lors des discussions avec les prestataires potentiels, posez des questions précises sur leurs méthodes, leurs équipements et leur capacité à répondre à vos besoins spécifiques. Assurez-vous également qu’ils respectent toutes les réglementations françaises en matière de gestion des déchets.

Lors de la sélection d’un prestataire de gestion de déchets, plusieurs critères sont à considérer. La conformité réglementaire est primordiale; le prestataire doit respecter toutes les lois et réglementations françaises en matière de gestion des déchets. L’expertise et l’expérience du prestataire dans le secteur agroalimentaire sont également essentielles pour garantir une gestion adaptée à vos besoins.

Il est également important d’évaluer la capacité du prestataire à s’adapter à des volumes variables de déchets et à proposer des solutions innovantes ou écologiques. Les aspects financiers, tels que les coûts et les modalités de paiement, doivent également être pris en compte. Enfin, la communication et la transparence sont cruciales; un bon prestataire devrait être en mesure de fournir des rapports réguliers sur la gestion de vos déchets et d’être réactif en cas d’imprévu lié à la production.

Coûts et financements

La gestion optimale des déchets engendre différents coûts, qui varient en fonction de la taille de l’usine, du type de déchets produits et des méthodes de gestion adoptées. Ces coûts peuvent inclure les frais de collecte, de tri, de transport, de traitement et de valorisation des déchets. 

Les investissements dans des équipements spécialisés, tels que des compacteurs, des broyeurs… peuvent également représenter un coût significatif. De plus, la formation du personnel, la mise en conformité réglementaire et les audits environnementaux peuvent engendrer des dépenses supplémentaires. Toutefois, il est important de noter que ces coûts peuvent être compensés par les économies réalisées grâce à la réduction des frais d’élimination, à la valorisation des déchets ou à l’amélioration de l’efficacité opérationnelle.

Oui, en France, il existe plusieurs mécanismes d’aides financières destinés à soutenir les entreprises dans leurs efforts de gestion des déchets. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) propose régulièrement des subventions et des programmes d’aide pour les projets liés à la prévention, la valorisation et le traitement des déchets (Agir pour la transition écologique). Les régions et les départements peuvent également offrir des aides spécifiques pour encourager les pratiques durables au niveau local. De plus, certaines initiatives privées ou partenariats industriels peuvent proposer des financements ou des avantages pour la mise en œuvre de solutions innovantes en matière de gestion des déchets. Il est recommandé de consulter régulièrement les annonces d’appels à projets et de se rapprocher des organismes compétents pour être informé des opportunités disponibles.

La gestion des déchets n’est pas seulement une obligation réglementaire pour les industries agroalimentaires, c’est aussi une responsabilité éthique et environnementale. En adoptant une approche proactive et responsable, les entreprises peuvent non seulement minimiser leur impact sur l’environnement, mais aussi réaliser des économies significatives et renforcer leur image auprès des consommateurs, des partenaires et des parties prenantes.

L’industrie agroalimentaire, en tant que l’un des principaux secteurs producteurs de déchets, a un rôle important à jouer dans la transition vers une économie plus circulaire. Adopter les meilleures pratiques en matière de gestion des déchets, de la réduction à la source à la valorisation, peut avoir un impact positif considérable sur l’environnement et l’économie.

Nous encourageons donc toutes les entreprises du secteur à s’engager résolument dans cette voie, à investir dans la formation et la sensibilisation de leurs équipes, et à explorer les technologies et méthodes innovantes disponibles. En travaillant ensemble, nous pouvons construire un avenir plus durable pour tous.

Si vous souhaitez vous assurer du respect de la loi pour vos déchets organiques, Greenr vous accompagne dans cette démarche. Contactez-nous pour échanger sur les biodéchets, nous serions ravis de discuter avec vous de la transition écologique.

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