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Coproduits alimentaires : comment les valoriser ?

L’industrie agroalimentaire en France produit chaque année des tonnes de coproduits. Les coproduits alimentaires sont des sous-produits obtenus lors de la production alimentaire. Une usine agroalimentaire génère régulièrement des  coproduits que ce soit lors du processus d’approvisionnement, de transformation ou de stockage. Néanmoins, ces matières ne sont pas perdues, leur  valorisation est précieuse pour l’entreprise et l’environnement.

Ces coproduits sont des opportunités économiques pour l’entreprise. Ils sont considérés comme matières premières pour d’autres industries telles que l’alimentation animale, la fertilisation, la pharmaceutique, la cosmétique ou les énergies renouvelables. Cela évite de consommer des nouvelles ressources. 

De ce fait, la valorisation des coproduits de l’industrie agroalimentaire créée des économies circulaire. De plus, en limitant l’utilisation de nouvelles ressources, elle réduit les émissions de gaz à effet de serre.

Coproduits alimentaires : c'est quoi ?

En France, les coproduits alimentaires sont régis par la loi. La définition légale des coproduits est définie par le décret n°2001-624 du 19 juillet 2001. Celui-ci  établit les critères pour la détermination des coproduits alimentaires. Un coproduit alimentaire est un produit obtenu à partir de produits alimentaires destinés à la consommation humaine ou animale. À contrario du produit fini, le coproduit n’est pas destiné directement à la consommation en raison de sa forme, de sa qualité, de sa composition, de sa présentation ou de son conditionnement.

Au-delà de la législation française, les coproduits d’origine animale sont réglementés par l’Union européenne (règlement CE n°1069/2009). Ce règlement définit les critères de qualité et de sécurité à respecter pour leur utilisation. 

L’enjeu principal de ces réglementations est de garantir la traçabilité et la qualité des coproduits issus des centres de production et/ou de transformation.

Quels sont les principaux coproduits alimentaires valorisés ?

Les coproduits alimentaires dépendent du type d’industries. Chaque industrie produit des sous-produits en fonction du type de produit qu’elle transforme. Par exemple, l’industrie de la viande produira des coproduits différents de ceux produits par l’industrie des céréales. Au sein du même type d’industrie, la nature des coproduits diffère selon les méthodes de transformation et les ingrédients utilisés.

Quelques exemples de coproduits des principales industries agroalimentaires :

  • Laitière :  le lactosérum, la caséine, l’eau du lait, la matière sèche composé de protéines, de graisses et de minéraux retirés du lait
coproduit du lait
  • Sucrière  : le sirop de betterave, la pulpe de betterave, le fumier de betterave, la bagasse, les eaux de vidange, les sous-produits de filtration
  • Céréalière : les drêches, le son, la tourte, les pelures de céréales, les refus de tri…
  • Viande :  les os, la graisse, les parties non consommables, les peaux, les cuirs
  • Fruits et légumes : les épluchures de fruits et de légumes, les feuilles et les tiges, les déchets de production, les refus de tri…

Tous ces coproduits sont valorisables et le prix varie selon leur composition organique (protéines, lipides, glucides…). De la production d’aliments pour animaux à l’industrie pharmaceutique ou cosmétique, ils sont utilisés pour produire de nouveaux produits de manière rentable et écologique.

Vers quelles filières valoriser les coproduits alimentaires ?

La valorisation des coproduits agroalimentaires en France est un sujet de plus en plus important dans l’industrie. Elle permet conjointement de créer une source de revenus et de réduire les déchets.

Néanmoins, compte tenu des contrainte réglementaires, les coproduits seront valorisés dans des filières spécifiques. Quelques soient les conditions hygiéniques de production, de stockage et de transport, ils ne doivent présenter aucun risque pour la filière. Les responsables QHSE utilisent la méthode HACCP pour évaluer les risques pour envisager la bonne filière de valorisation.

Valorisation en alimentation animale

L’industrie alimentation animale valorise de nombreux coproduits alimentaires. Les restes de grains, tels que les tourtes et les déchets de céréales, sont principalement utilisés pour nourrir les animaux d’élevage. Les restes de fruits et légumes, tels que les pulpes ou les tiges, servent également à nourrir les animaux de ferme.

Les tourteaux de soja et de colza sont importants en nutrition en raison de leur teneur élevée en protéines. Les rations sont constituées d’huiles végétales, telles que l’huile de soja et l’huile de colza, riches en acides gras essentiels. Les algues, telles que les spirulines, sont valorisées pour leurs nutriments importants.

Valorisation dans l’industrie pharmaceutique

L’industrie pharmaceutique valorise différents coproduits alimentaires. Les matières premières utilisées dans l’industrie pharmaceutique sont les racines, les feuilles, les tiges et les graines. Les plus connues sont la réglisse, la gentiane, l’arnica et l’échinacée.

En effet, les extraits de racines de la réglisse sont utilisées comme ingrédients actifs dans les médicaments pour le traitement de la toux. L’extrait de gentiane traite les troubles digestifs et les médicaments pour la dépression. L’extrait des feuilles de l’arnica est utilisé pour le traitement des douleurs musculaires et articulaires. Autre exemple, les extraits issus des graines de l’échinacée sont utilisés dans les médicament pour renforcer le système immunitaire. 

Plus généralement, les coproduits issus de fruits et les peaux de fruits sont précieux pour leur teneur en antioxydants et en autres nutriments importants.

Valorisation dans l’industrie cosmétique

L’industrie cosmétique valorise également de nombreux coproduits alimentaires. Ces coproduits sont des matières premières pour les produits de soins de la peau et de soins capillaires. Les huiles végétales (olive, noix de coco, jojoba…) sont des ingrédients de base pour les soins de la peau.  Les huiles sont riches en acides gras nécessaires pour l’hydratation et en vitamines A, C et E pour la nourrir.

Les extraits de plantes, tels que les extraits de camomille, de lavande et de rose, ont des propriétés apaisantes et anti-inflammatoires. Les acides gras oméga-3 présents dans les graines de chia et de lin renforce les cheveux et à les rendre plus doux et plus brillants.

De plus, les pulpes de fruits et les peaux de fruits sont riches en antioxydants et en autres nutriments importants. Les pulpes de fruits régénèrent les cellules de la peau et à ralentir le vieillissement cutané. Les peaux de fruits renforce les cheveux et les protéger des dommages causés par les radicaux libres.

Valorisation en énergie renouvellable

Les coproduits alimentaires sont transformés en biocarburants pour la production d’énergie renouvelable. Les coproduits riches en cellulose, tels que les déchets de betterave à sucre, les pulpes de fruits et légumes, les coques de noix, etc., sont transformés en éthanol par la fermentation et distillation. Cet éthanol peut être utilisé comme biocarburant pour les véhicules.

De plus, les coproduits tels que les graisses animales, les huiles végétales, les graisses de cuisine usagées, etc., sont transformés en biodiesel. Ce biodiesel est utilisé comme carburant dans les moteurs diesel. En outre, les coproduits tels que les coques de graines, les cendres de bois, les boues de station d’épuration, etc., produisent de l’énergie thermique grâce à la combustion.

Pourquoi faire une analyse HACCP ?​

Pour les coproduits de l’industrie agroalimentaire, une étude HACCP aide à déterminer si les coproduits sont sûrs pour la consommation animale ou pour d’autres fins. L’étude HACCP peut inclure une analyse des ingrédients, des méthodes de production, des conditions de stockage et des contrôles qualité. Cela assure que les coproduits répondent aux normes de sécurité alimentaire.

Ainsi l’étude HACCP est un élément clé de la conformité réglementaire pour les coproduits de l’industrie agroalimentaire. Elle aide à améliorer la qualité et la sécurité des produits pour tous les consommateurs finaux.

système HACCP

La méthode HACCP (Hazard Analysis and Critical Control Points) est un système de gestion pour garantir la sécurité alimentaire. Elle identifie les points critiques dans le processus de production alimentaire où les risques pour la sécurité alimentaire peuvent survenir. Une analyse méthodologique HACCP vise à évaluer les dangers potentiels pour la santé publique et à mettre en place des contrôles pour minimiser ces dangers.

 

Si vous souhaitez en savoir plus la valorisation des coproduits, Greenr vous accompagne dans cette démarche pour vous aider à mieux les valoriser. Contactez-nous pour échanger sur vos coproduits, nous serions ravis de discuter avec vous de la transition écologique.

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