Le transport de la benne représente le coût principal de la gestion des biodéchets. Il est donc primordial d’identifier la solution optimale parmi la multitude de bennes existantes.
De plus, la réduction du coût logistique est directement corrélée à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour ces deux raisons, économique et écologique, nous souhaitons que chacun puisse trouver sa configuration optimale.
D’autre part, vous pouvez lire notre article précédent sur l’économie circulaire si vous souhaitez savoir comment ces biodéchets participent à la transition écologique.
Comment les biodéchets sont-ils évacués ?
Généralement, les biodéchets des agro industriels sont issus des lignes de production ou de transformation où ils sont stockés dans des bennes (pour les solides) ou dans des cuves (pour les liquides). Ensuite, un prestataire récupère ces biodéchets et les évacue vers des centres d’élimination ou de valorisation. Cette prestation est souvent facturée au “tour” et inclut la location du camion, du chauffeur et parfois la location du matétiel.
Donc le coût global de la logistique baisse mécaniquement lorsque le nombre de tours diminue.
Quelle benne utiliser pour diminuer le coût de traitement des biodéchets ?
Bien entendu, le saint Graal serait de réduire le volume de biodéchets mais nous aborderons ce thème dans un prochain article.
Considérons une production de 600 tonnes de biodéchets par an, dans une cadence de production continue. Cela représente environ 10 tonnes de déchets par semaine. À partir de ce point, nous analysons les conditions de stockage. Voici les questions qui permettent d’affiner les besoins :
- Quel volume maximum est-il possible de stocker sur site avant de l’évacuer ?
- Combien de temps les biodéchets peuvent-ils être stockés sans nuire (odeur, nuisibles, auto-combustion…) ?
- Quelles contraintes s’appliquent aux biodéchets (volatiles, suintants, …) ?
- Où sont stockés les biodéchets (au sol, en extérieur…) ?
Les réponses à ces premières questions affinent le choix des solutions. Il est nécessaire d’identifier le volume maximum de chaque tour et donc du stockage. Nénmoins, il ne sert à rien de stocker au-delà de 25 tonnes car aucun camion ne sera capable de transporter autant en un seul tour.
Quels sont les types de bennes pour évacuer mes biodéchets ?
Entre 5 tonnes et 25 tonnes par tour, il existe pléthore de solutions. La contenance des bennes varie de 10m³ à plus de 100m³. De plus, il faut parfois trouver des particularités telles que des bennes étanches, couvertes, etc.
La benne Ampliroll
En réalité, le nom Ampliroll désigne le bras hydraulique utilisé pour manipuler les bennes. Ces bennes permettent de déplacer des volumes de biodéchets entre 5 et 20 tonnes.
Il existe une vingtaine de formats dont les plus répandus : l’Ampliroll AL 3PA avec une capacité de 5,5 tonnes, l’Ampliroll AL 10 pour 9,6 tonnes, l’Ampliroll AL 12 pour 12 tonnes, l’Ampliroll AL 20 pour 20 tonnes. La capacité de l’Ampliroll dépend de la puissance du moteur du camion car il faut pouvoir “l’arracher” du sol.
Ce type de benne reste au sol pour les temps de chargement longs, de l’ordre de quelques jours. En effet, la benne Ampliroll est amovible. Elle est déposée vide sur site puis remontée pleine sur des camions polybennes (équipé d’Ampliroll). Les prestataires de transport louent mensuellement ces bennes, parfois en binôme, pour assurer leur disponibilité entre chaque tour.
Reprenons l’exemple ci-dessus. Un acteur agro industriel produit 600 tonnes de biodéchets par an, à une cadence de 10 tonnes par semaine stockées en bennes Ampliroll.
Cas 1 : Benne Ampliroll AL 12
Dans ce cas, notre acteur dispose d’une benne de 12 tonnes et il évacue 10 tonnes par semaine. Cette prestation coûte 400 € H.T. par tour, plus une location de benne Ampliroll AL12 à un coût mensuel forfaitaire de 100 € H.T. chacune.
Cela donne l’équation économique suivante :
- 60 tours x 10 tonnes : 60 tours x 400 € = 24 000 €
- 2 bennes amplirolls : 1 bennes x 12 mois x 100 € = 1 200 €
Ce qui représente un coût total pour la logistique de 25 200 €.
Cas 2 : Benne Ampliroll AL 20
Dans ce cas, nous augmentons le volume de la benne à 20 tonnes (en considérant que la période de stockage des biodéchets puisse être plus longue) et une évacuation de 15 tonnes tous les 10 jours.
L’équation économique dans cette configuration :
- 40 tours x 15 tonnes => 40 tours x 400 € = 16 000 €
- 2 bennes amplirolls : 1 bennes x 12 mois x 120 € = 1 440 € (les bennes plus grandes sont légèrement plus chères)
Soit un coût total pour la logistique de 17 440 €. Cette optimisation génère une économie de 31 % (7 760 €) et par la même occasion, une diminution des émissions de gaz à effet de serre liés au diesel émis lors du transport.
La benne céréalière
À la différence des bennes Ampliroll, ces bennes permettent de déplacer des gros volumes (supérieur à 15 tonnes).
Ces bennes sont souvent solidaires des camions mais si nécessaire elles sont laissées sur site. Ces conteneurs, dédiés à la collecte de déchets verts, sont directement remplis sur site grâce à un chargeur. Parfois, ces bennes sont utilisées pour des volumes inférieurs à 20 tonnes lorsque la densité de la matière est faible.
Cas 3 : Benne céréalières 25 tonnes
Continuons l’exemple ci-dessus. Nous allons désormais évacuer 25 tonnes par tour avec des bennes céréalières :
- 24 tours x 25 tonnes => 24 tours x 400 € = 9 600 €
- 1 benne de stockage : 1 benne x 12 mois x 150 € = 1 800 € (cette benne stocke et sera vidée avec un chargeur)
Soit un coût total pour la logistique de 11 400 €. Ceci correspond à l’optimisation maximale, une économie de 55 % par rapport à la configuration de départ (cas 1).
Le camion à fond mouvant est aussi une bonne alternative pour les gros volumes et les matières à densité faible.
La citerne
Les biodéchets liquides ou pâteux (eaux souillées, huiles usagées…) sont évacués par des camions citernes. Il existe des sous-familles telles que les camions aspirateurs, les camions-citernes sous vide…
De même que les bennes, la contenance des citernes varie entre 11 000 litres et 44 000 litres. Au-delà des différentes contenances, le dispositif de chargement et de déchargement (pompes) est un critère important. Le type de pompe dépend de la nature du biodéchet (viscosité, dangerosité…) et a une incidence sur les temps nécessaires pour ces opérations donc in fine sur le coût de la prestation.
Bien choisir son optimisation de bennes
Il est difficile dans cette diversité d’évaluer précisément le type et le volume de benne qui convient à vos besoins. Greenr propose de vous accompagner dans cette analyse pour vous assurer d’optimiser au mieux vos coûts et diminuer au maximum la production de gaz à effet de serre liés au transport.
Contactez-nous pour échanger sur les biodéchets, nous serions ravis de discuter avec vous de la transition écologique.
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